La plupart des sociétés de consultance, d’audit ou d’évaluation sociologique ou économique se fondent sur des outils classiques d’investigation. Typiquement, le service de consultance classique repose sur une analyse préliminaire et termine par une évaluation en passant par une phase de conseil, une phase de planification et une phase de gestion du projet qui fait l’objet de l’étude. Il remet enfin un rapport.
Dans cette conception, le consultant correspond à la figure de l’expert ; de celui qui sait (mieux que les acteurs) et qui va donner des conseils selon un mode transmissif et asymétrique.
Les maîtres mots de notre « Core business » et de notre valeur ajoutée par rapport à la concurrence sont : réflexivité, participation, implication et responsabilité.
Plus que de produire un conseil sur base d’une analyse préliminaire, il s’agit d’impliquer les acteurs dont on sait qu’ils sont porteurs d’analyses pertinentes en vue de leur permettre d’analyser au mieux les problématiques auxquelles ils sont confrontés et de trouver les solutions adéquates. Il s’agit, en quelque sorte, de confronter les interprétations que se font les acteurs des situations dans lesquelles ils se trouvent en mettant en œuvre un processus de recherche-action leur permettant de s’approprier des outils pour orienter l’action. Autrement dit, le chercheur associé n’est pas simplement responsable d’une analyse et d’un conseil mais se trouve engagé moralement et concrètement dans un processus socio-analytique d’accompagnement vers le changement.
C’est en quoi nos méthodes et nos compétences répondent à la nécessité de l’évaluation de l’action, de la pluri-disciplinarité et à celle de la participation. L’implémentation des outils ne se fait pas en dehors des acteurs et de leurs réalités mais avec eux en prenant en compte leurs analyses, leurs compétences, leurs positions sociales et leurs réalités.
Pour ce faire, nous plaçons au centre de notre démarche le concept de coopération conflictuelle. Bien souvent, le conflit est mis de côté, dénié ou écarté dans l’explication des phénomènes sociaux. Or, celui-ci est toujours présent et déterminant dans les situations que rencontrent les acteurs. Objectiver le conflit, mettre les acteurs d’accord sur la formulation des désaccords relatifs aux situations qu’ils rencontrent, aux positions qu’ils occupent, aux prises de position qu’ils prennent et ce sans occulter les jeux de pouvoirs dans lesquels ils sont impliqués, est un aspect fondamental de notre démarche.
Ce que nous proposons est, en fait, une alternative intelligente à la société de sondage ou de consultance. Intelligente car elle se base sur la construction partagée des savoirs, car elle situe les acteurs au cœur du processus, car elle se base sur un souci éthique et des valeurs fortes présentes au cœur des méthodologies et des compétences proposées.
Notre projet et notre offre de service se fondent sur un souci éthique fort, basé une volonté d’articuler, via la mise en place des cadres et procédures méthodologiques adaptées, des exigences généralement posées comme antinomiques :
- Connaissance et Reconnaissance
- Engagement et Conscience
- Convergences et Divergences
- Egalité morale et Différenciation des fonctions
- Réflexion et Action
- Responsabilité et Confiance
- Individuel et Collectif
- Exigence et Bienveillance
- Coopération et Conflit
Pour nous, une sociologie d’intervention efficiente est réalisée activement, instaure la confiance entre les partenaires de l’action, est soutenue par une attitude bienveillante des chercheurs associés en vue d’accroître la connaissance que les systèmes ont d’eux-mêmes en les rendant plus conscients de ce qu’ils font et des résultats qu’ils produisent et en leur permettant d’assumer au mieux leurs responsabilités dans un souci de justice sociale. C’est en permettant cette participation solidaire de tous que la sociologie d’intervention reposant sur les principes de la Méthode d’analyse en groupe (MAG) permettra la construction à petite échelle d’une société (encore) plus démocratique.