Le Service d’Incendie et d’Aide Médicale Urgente de la Région de Bruxelles-Capitale (SIAMU) est un OIP. Il intervient en cas d’incendie, assure les l’aide médicale urgente (le travail d’ambulancier) et le centre d’appel « 100 » ainsi que diverses interventions de secours technique, de dépollution ou d’assistance lors d’inondations. A cela s’ajoute tout le travail lié à la prévention.
Il est composé d’environ un millier de pompiers professionnels (dont environ 35 officiers, 300 sous-officiers et 800 pompiers) et d’environ 150 employés administratifs et techniques et est réparti géographiquement en 5 groupements (comptant quatre compagnies) couvrant chacun une partie du territoire bruxellois.
La structure du SIAMU est « bicéphale » et comprend une composante administrative et une composante opérationnelle. La composante opérationnelle agit sur le terrain pour remplir les missions susmentionnées alors que le composante administrative assure (entre-autres) la gestion du personnel (engagements, absences, profils,…), les achats d’équipements, la gestion financière,… La formation de pompiers et ambulanciers, elle, est assurée par une ASBL, l’IFAMU.
La responsabilité politique du SIAMU est assurée par Mme Cécile Jodogne, Secrétaire d’Etat à la lutte contre l’incendie et aide médicale urgente (SIAMU).
Cette dernière a initié une réforme du SIAMU. Elle souhaite « optimiser l’organisation des tâches administratives et opérationnelles, en renforçant l’encadrement des services et en mettant en place un système de mandat pour la direction opérationnelle. » « Moins d’un an après le début du mandat, la réforme du SIAMU a été votée par le Parlement bruxellois. C’est la plus importante réforme depuis 25 ans. Parmi les changements majeurs : suppression de la structure bicéphale du SIAMU, qui fera place à une direction unique, avec à sa tête un pompier officier chef de service. L’organigramme actuel, complexe et créateur de tensions va donc être simplifié et rationalisé afin d’améliorer le fonctionnement du service d’incendie. La réforme s’articule sur trois axes : la rationalisation de l’organigramme, l’intégration à la nouvelle réglementation fédérale et un juste financement. »
L’objectif du projet est l’accompagnement du commanditaire dans la mise en œuvre d’une évaluation participative et prospective du fonctionnement du SIAMU.
Les objectifs sont les suivants :
- Permettre l’émergence et la co-construction d’une analyse-évaluation partagée
- Co-construire une analyse des tensions et enjeux liés au fonctionnement
- Evaluer la qualité du fonctionnement actuel
- Evaluer les freins, manques, facteurs d’échec et les adjuvants, forces, facteurs de succès dans le fonctionnement
- Mettre en regard les valeurs avec les règles, normes et modalités de fonctionnement
- Evaluer la qualité de la collaboration entre les services
- Faire des recommandations pour améliorer le fonctionnement
- Faire émerger des socles et cadres de travail partagés
- Contribuer à la construction et à l’implémentation de modalités procédurales de fonctionnement
- Faciliter l’opérationnalisation de la réforme
Cette évaluation :
- Comporte des objectifs participatifs et opérationnels
- se veut une évaluation globale du fonctionnement du SIAMU
- comporte une dimension rétrospective et prospective
- implique les acteurs concernés dans l’analyse
- s’appuie sur leur expertise et leur expérience
- prends en compte les effets d’apprentissages produits par les pratiques
- s’inscrit dans une visée de capacitation ou d’empowerment
- est construite en plusieurs phases complémentaires
- s’inscrit dans un cadre méthodologique d’analyse et d’évaluation rigoureux
- met en oeuvre une diversité d’approches méthodologiques.
Le permier volet de la démarche consiste en l’accompagnement d’un groupe porteur selon différentes phases. Ce groupe, constitué des « responsables » de l’organisation (Directeurs, Commandants, Cabinet, Conseil de direction,…).
Son rôle sera, dans le premier volet, de produire une première co-évaluation participative du fonctionnement du SIAMU, d’identifier et de classifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces qui existent dans le fonctionnement actuel, d’identifier et de classifier les actions et fonctionnements à arrêter, à continuer, à améliorer ou à construire, de construire une première « Vision de service », d’effectuer un travail sur les valeurs, de dessiner des perspectives stratégiques et de déterminer les différents thèmes ou chantiers qui seront travaillés dans le volet ultérieur.
Le second volet sera précisé ultérieurement.